Créée officiellement le 1er janvier 2021 - l’
École Militaire des Aspirants de Coëtquidan (E.M.A.C.) succède au
4e Bataillon de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr (ESM4) ; elle en reprend les traditions et les missions. Toutesfois cette nouvelle école se voit dotée d’un drapeau, d’un insigne et d’un uniforme, distincts des autres Écoles. Ces nouveaux attributs lui ont été remis le mardi 6 juillet 2021 par la ministre des Armées, Florence PARLY. Sa devise :
L’Audace de Servir.
La première promotion de cette nouvelle école sera donc celle du cycle en cours :
Sous-lieutenant Maurice GENEVOIX.
Un peu d'histoire : Créé par la loi du 13 mars 1875, le cadre des officiers de réserve devait répondre aux besoins d’une armée de conscription aux besoins grandissants. Confiée aux Corps d’Armée durant la première guerre mondiale, l’instruction de ces officiers revint ensuite, dès 1919, aux écoles des Élèves Officiers d’Active de SAINT MAIXENT et de SAINT-CYR.
Jusqu’en 1922, des jeunes appelés des Corps de Troupe sélectionnés par examen en sont les élèves ; puis ces derniers proviendront exclusivement de Préparation Militaire Supérieure ou d’un Peloton Préparatoire.
C’est en 1931 que la bataillon E.O.R. de Saint-Cyr reçut l’appellation de 3e bataillon de Saint-Cyr. Le 10 juin 1940, une promotion de 510 Élèves Aspirants de Réserve quittait Saint-Cyr ; ce fut la dernière (Rhin et Moselle). Elle était entrée le 23 janvier précédent.
Le 4 décembre 1942, il est créé à CHERCHELL, en Algérie, une École d’Élèves Aspirants (E.A.A.); il fallait répondre aux besoins des forces Françaises en opération en prenant la relève de Saint-Cyr et des autres écoles de métropole.
Une annexe de cette école a fonctionné à MEDOUINA, au Maroc, jusqu’en mars 1943. L’E.A.A. deviendra E.M.I.A. le 13 décembre 1944.
Après le départ de l’E.M.I.A. vers Coëtquidan fin juin 1945, l’École de Cherchell deviendra “École de Sous-Officiers” le 1er janvier 1946. Cette école assurera également la formation des E.O.R. d’Afrique du Nord jusqu’en 1949, puis des E.O.R. de métropole jusqu’en avril 1958. Le 10 mai 1958, l’École prend le nom d’École Militaire d’Infanterie (E.M.I.) et reçoit son nouveau drapeau le 14 juillet de la même année. Elle se consacre alors uniquement à la formation des E.O.R. d’Infanterie.
L’indépendance de l’Algérie en 1962 marqua la fin de la formation des E.O.R. au sein de l’École Militaire de Cherchell. Chacune des Écoles d’Armes assurera désormais la formation de ses E.O.R..
L’E.M.I. s’est repliée à Montpellier ; elle continua à former tous les E.O.R. d’infanterie jusqu’en 1967. A cette date, on distingua les besoins de l’infanterie mécanisée et motorisée. La 1re catégorie resta à Montpellier tandis que la seconde rejoignit Coëtquidan. Saint-Cyr retrouvait ainsi son bataillon E.O.R..
Le retour de ce bataillon, coïncide avec l’ouverture de la nouvelle école à cette même date et au déménagement du musée du souvenir dans ses nouveaux locaux (inaugurés le 27 juillet 1967).
Le P.C. du bataillon E.O.R. s’installe alors dans le bâtiment de l’ancien musée...
Pour faire face à la professionnalisation et à un besoin croissant en encadrement, les armées ont désormais recours à des officiers sous contrat. Ces derniers sont formés à Coëtquidan, à l’E.M.A.C..
Deux filières sont proposées ; les O.S.C./S, spécialistes formés en quatre mois et les O.S.C./E, encadrement formés en 12 mois dont 3 semaines en corps de troupe.
A souligner : la 1re promotion d’O.S.C. à recevoir ses galons “pour l’audace de servir”, en sabres, fut le stage d’octobre à décembre 2001 (promotion Maréchal BERTHIER). Auparavant, les O.S.C. recevaient leurs galons de sous-lieutenants en Treillis - FAMAS.
Cette école forme également les E.O.R. (Élèves Officiers de réserve), les V.A.D.A.T. (Volontaires Aspirants de l’Armée de Terre), les E.O.X. (Élèves Officiers Polytechniciens), les E.O.C. (Élèves Officiers Commissaires), les B.S.T.A.T. (Élèves Officiers venant des corps de troupe), les E.O.G.N. (Élèves Officiers de la Gendarmerie Nationale) et les E.O.P. (Élèves Officiers Pilotes de l’A.L.A.T.).
Les effectifs instruits ainsi que le nombre de stages peuvent varier, en fonction des besoins ; environ 800/an.