À sa sortie en juin, il est affecté au Bataillon du Pacifique, formé en Nouvelle-Calédonie sous les ordres du lieutenant-colonel Félix Broche, futur Compagnon de la Libération. Il sera par la suite incorporé à la 1re Brigade Française Libre du général Kœnig après 5 mois d’entraînement.
Cette unité combat durant la campagne d’Afrique contre les forces du maréchal allemand Erwin Rommel. En Libye, il multiplie les exploits durant la bataille de Bir-Hakeim en tant qu’aspirant. Dirigeant du 27 mai 1942 au 10 juin 1942 de nombreux coups de main, il collecte de précieux renseignements en pénétrant chez l’ennemi. Il parvient ainsi à ramener intact un important convoi de ravitaillement en eau et en munitions à travers les lignes ennemies.
Le 8 juin, il est blessé par des éclats d’obus à la jambe gauche. Dans la nuit de l’évacuation de Bir-Hakeim, chargé d’orienter un convoi important, il saute sur trois mines, et, bien que blessé de nouveau, il parvient à conduire la plus grande partie de ce convoi à destination. Cette action lui vaudra le surnom d’intrépide navigateur du désert.
Jean-Charles Bellec est promu sous-lieutenant le 25 juin 1942. Il prend part ensuite à tous les combats du Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique (BIMP), issu de la fusion du Bataillon du Pacifique et du 1er Bataillon d’infanterie de marine après Bir - Hakeim. Le 15 mai 1944, il est blessé une troisième fois, à Girofano en Italie par des éclats de mortier.
Alors lieutenant, il débarque le 16 août 1944 en Provence avec la 1re division française Libre et se distingue dans les Vosges et en Alsace. Il est blessé une quatrième fois en 1945, à la poitrine et à la main, et est évacué dans les Alpes-du-Sud à la bataille du massif de l’Authion, le 10 avril 1945.
Après la 2e Guerre Mondiale, Jean-Charles Bellec sert en Afrique équatoriale française, en Indochine (4 citations) et à Madagascar. En 1957, il est chef de bataillon en Algérie. À cette date, il effectue un séjour de 18 mois en Algérie comme commandant de bataillon. De retour en métropole, il est promu lieutenant-colonel et commande notamment le Régiment de marche du Tchad de 1964 à 1966 avant de rejoindre la Guyane comme commandant militaire.
Nommé colonel en 1970, il est adjoint du commandant de la VIIe région militaire puis du général commandant la place de Paris. Il prend sa retraite en 1973 avec le grade de général de brigade. Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 (avec cinq citations) et de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures (avec quatre citations), le général Jean-Charles Bellec, meurt le 9 décembre 2002 à Grasse.
Il était Grand-croix de l’Ordre national du mérite et grand officier de la Légion d’honneur.
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