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Les salles de catéchisme
C’est l’abbé Marcel MARTIN (1) qui en 1955 - 56, construisit les salles de catéchisme dites « Salles Notre-Dame »… De sa propre initiative, sans autorisation de son Évêque, qui plus est sur un terrain communal mitoyen à celui de la chapelle, et surtout sans budget ; il entreprit d’édifier ce bâtiment.

Il y aurait des salles de catéchisme et une salle de cinéma..

Les salles de catéchisme, devenues : garde-meubles

Plus tard, l’ensemble serait transformé en école chrétienne . . . Il arguait d’une impérieuse nécessité au vu des nombreux enfants habitant sur le Camp ; plus de mille deux cent écrivait-il.

En réalité à cette époque, trois cents enfants seulement étaient en âge de fréquenter les cours de catéchisme. Il dut, pour ce faire, et à son nom, contracter d’importants emprunts. Bien sûr, malgré sa bonne volonté et ses efforts, il ne put jamais les rembourser. Plus tard le 4 mars 1961, le terrain fut racheté à la commune par le Vicariat aux Armées, pour la somme de 1937.21 NF. - On remarquera que dans l’acte notarié il n’est pas fait mention de cette construction « sauvage » -. Enfin ce terrain, plus le bâtiment devenu inutile, furent revendus à un entrepreneur de déménagement le 28 septembre 1974 pour la somme de 115 000 F.

Cette situation financière difficile et inédite (plus de 50 000 NF de dettes) va nécessiter en 1961 de nombreux échanges épistolaires entre : Monseigneur Eugène Le BELLEC -Évêque de VANNES de 1941 à 1964-, le Père DELEMONTEX -Aumônier principal de la IIIe Région Militaire-, l’Aumônier HARDOUX des Écoles, Monseigneur BADRE -Aumônier Général- et le Commandement des Écoles.« Le zèle apostolique a peut-être guidé Monsieur l’Abbé MARTIN dans sa décision de contracter des emprunts, mais certainement pas la prudence ni la réflexion » pouvait-on lire dans une lettre. L’abbé Marcel MARTIN quitta COËTQUIDAN à la fin de l’été 1961.

Son départ fut longuement négocié. Monseigneur Le BELLEC souhaitait que l’abbé MARTIN intégra l’aumônerie militaire (pour tenter d’apurer sa dette), mais celui-ci n’accepta pas. Les différentes parties prenantes ci-dessus ayant dû clarifier la situation matérielle ; c’est à partir de cette date que les aumôniers du camp ne furent plus nommés par le Diocèse de VANNES, mais par le Diocèse aux Armées. Ce qui simplifia beaucoup les relations entre elles.

Pour succéder à l’abbé Marcel MARTIN muté à QUELNEUC, a été nommé par DM N° 2724/TPM/CS/AUM du 26/08/1961, Monsieur l’abbé Guy MARTIN, originaire du Diocèse de REIMS et précédemment aumônier militaire de la 27e D.I.A. en ALGERIE. Enfin, pour en finir avec toutes ces contingences matérielles, le 25 mai 1964, « l’association diocésaine de vannes » fait don (sous conditions suspensives), à « l’association du vicariat aux armées » des terrains et bâtiments de la Chapelle, construite en 1937.

En septembre 1969, les aumôniers Georges DECOGNE et Joseph TONNERRE, récemment arrivés, décident d’un commun accord d’abandonner toute exploitation du « foyer catholique » ; afin de permettre à « l’aumônier du bas » de se consacrer entièrement au ministère paroissial. D’abord parce que cette tâche doit primer toutes les autres ; ensuite parce que le régime des permissions, l’existence de nombreux foyers militaires, l’installation des Écoles et la disparition des troupes de manœuvres ; ne justifiaient plus l’existence de ce foyer de l’aumônerie qui avait certainement rendu de grands services dans d’autres circonstances. Sage et prudente décision ; en fait, l’administration fiscale a été un élément déterminant dans sa fermeture anticipée.

(1) Le Père Marcel MARTIN est né le 15 juin 1918 à St Léry dans le Morbihan. Il fut ordonné le 29 juin 1942 à Vannes par Mgr Le Bellec. Il disait avoir été guéri trois fois par la Sainte Vierge : à Lourdes en 1921 à l’âge de trois ans, en 1939 de la tuberculose après sa première année de séminaire et en 1993 d’une dialyse devenue inutile ; ce qui paraît-il, n’arrive jamais. Curé de plusieurs paroisses du Morbihan, il fut nommé aumônier militaire de Coëtquidan pendant la guerre d’Algérie. C’est là, disait-il, qu’il découvrit la grande misère du jeune clergé français ; beaucoup de jeunes prêtres ne disaient déjà plus leur messe quotidienne, ni même leur bréviaire. Il était membre de l’A.N.P. depuis 1991. Retraité et domicilié à Teillet-Argenty (Allier), il eut une fin un peu triste. Devenu aveugle, il était tributaire d’un entourage peu scrupuleux.. Il est mort brusquement le 8 juillet 2005 à Désertines (Allier) au retour d’une opération et a été enterré à Chauvigné en Ille-et-Vilaine.

(A.N.P) Association Noël PINOT - 54, rue Delaâge - 49100 Angers - Tel : 02.41.87.81.20 - Introïbo : Bulletin trimestriel décembre 2005.