Les offices étaient célébrés dans la chapelle « Saint MALO » (construite en 1612, aujourd’hui disparue - Photo ci-dessus). Elle était située à une cinquantaine de mètres au sud de l’actuel château d’eau de ce village, près d’une source aujourd’hui captée.
Après 1914 ; et à la fin des expropriations qui permirent son extension définitive, le camp était utilisé surtout comme terrain de manœuvres. Les champs de tir situés au sud du camp, ayant été -pour la plupart- déplacés au nord de l’ancienne RN24 ; actuellement CD 724.
Au fur et à mesure des années, des centaines de baraquements, d’abord en planches puis en dur, furent construits. Ils couvraient une surface allant du château d’eau de Saint MALO de BEIGNON ; à la halte-garderie, avenue Maréchal FAYOLLE, qui était la limite sud de la surface bâtie. Une baraque-chapelle en planches, construite sur les hauteurs - du coté de l’actuel Bureau Infrastructure -, servait de lieu de culte. Les offices étaient alors assurés par le Recteur de Saint RAOUL.
A partir de février 1918, l’Abbé Julien LORGEOUX (il venait de la paroisse de Saint MALO de BEIGNON), opéra un changement d’importance en arrivant dans la paroisse de Saint RAOUL ; où jusque là, deux messes étaient célébrées le dimanche. Ce nouveau recteur - également aumônier du camp militaire - devra assurer un office, en semaine, à la chapelle de COËTQUIDAN. Ainsi, les paroissiens de Saint RAOUL n’auront plus qu’une seule messe le dimanche ; décision qui mécontenta fortement les commerçants. Fort heureusement, l’autorité militaire permit aux civils de pratiquer à la chapelle du camp.
A cette époque, le camp est occupé par les Américains. Ils seront remplacés au mois de juin par des militaires de l’artillerie coloniale, originaires de Madagascar. Sur un effectif de deux mille hommes, 600 à 800 sont catholiques … Les problèmes s’amplifièrent. La chapelle installée sur le camp ; à 150 m des bureaux du génie, était insuffisante. L’autorité militaire, en la personne du lieutenant-colonel BEURIER, voyait du reste cette situation avec peu de sympathie. Elle arguait de la gêne occasionnée par la présence de civils à la messe qui y était célébrée. La discipline en souffrait …
A la fin de la première guerre mondiale, l’Évêché de VANNES avait acquis une grande propriété au lieu-dit « Derrière la Garenne » en GUER (lisière sud du camp). Après la guerre, un « MÉMORIAL », en souvenir des Bretons morts pour la France ; et une chapelle dédiée à Sainte Jeanne d’ARC (canonisée en 1920), devaient y être construits. Mais ce monument, dont la première pierre a été posée le 1er octobre 1922, fut édifié sur le site de la basilique de Sainte-Anne à AURAY.
Monseigneur Alcime GOURAUD, Évêque de VANNES de 19O6 à 1928 ; considérant la situation de Coëtquidan, décida qu’un autre lieu de culte serait choisi. Il répondait aux doléances à ce sujet : « Qu’au cas très possible de la persécution renaissante, il y aurait une chapelle que la fantaisie du ministre de la guerre ne fermerait pas aussi facilement que si elle avait été établie sur le camp ». - On se rend compte dans les écrits, combien la récente « Loi du 9 décembre 1905 ; concernant la séparation des Églises et de l’État », entraînant pour le clergé, la perte de nombreux biens immobiliers ; a fortement marqué les esprits -.