Dans la nuit du 28 au 29 septembre, après une infiltration de plus de 80 kilomètres à travers la montagne, le groupement aborde son objectif, Uskub, actuelle capitale de la Macédoine sous le nom de Skopje.
Le 29 septembre, au petit jour l’assaut est lancé sur la ville.
Vers 9 heures, les abords de la gare sont atteints. Rapidement 1 escadron occupe la crête 1063 tandis que 2 escadrons tiennent le mont Vodna permettant au reste de la cavalerie d’entrer dans Uskub et de franchir la rivière Vardar.
Cette victoire, obtenue sans chars et sans l’appui de l’aviation, aura constitué l’une des dernières charges à cheval de l’histoire de la cavalerie française. Et elle aura eu pour principale conséquence la capitulation des forces germano-bulgares. Le 30 septembre 1918, la Bulgarie signe un armistice.
Uskub, c’est d’abord une victoire à la sonorité exotique, qui mérite bien d’être sortie de l’oubli, car elle pose une question capitale et d’actualité : apprendre à faire la guerre « autrement » grâce à l’imagination manœuvrière.
Uskub, c’est aussi la victoire de l’intelligence, de l’audace, et de l’imagination manœuvrière : car elle est obtenue à moindre prix, grâce à la surprise, élément clé du succès.
Uskub, c’est enfin une victoire qui conduira les cavaliers jusqu’aux rives du Danube, au terme d’une véritable épopée héroïque.