Biographie du parrain de la promotion, baptisée le 23 juillet 2016           
      Promotion E.S.M.  N° 202  “ Général SAINT-HILLIER ”   2015 - 2018
Bernard Saint-Hillier est né le 29 décembre 1911 à Dôle dans le Jura. Il intègre l’école de Saint-Cyr en 1931. Il en sort deux années plus tard comme sous-lieutenant de la promotion du Tafilalet. Il rejoint alors le 11e Bataillon de Chasseurs alpins. Il entre dans la Légion étrangère en 1938, au 1er Régiment Étranger d’Infanterie.

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, il participe avec la 13e DBLE (Demi-Brigade de Légion Étrangère) à l’expédition de Narvik, 1re victoire alliée, navale puis terrestre, remportée au Nord de la Norvège en avril 1940, au cours de laquelle il est blessé par un éclat de bombe. Refusant la défaite, il rejoint l’Angleterre avec son unité, et rallie les Forces Françaises Libres (FFL) sous le nom de Jean de Vienne afin de protéger sa famille.

Il débarque au Cameroun avant de combattre en Erythrée contre les Italiens avec la Brigade française d’Orient, créée à la fin de l’année 1940 par le général de Gaulle et constituée de légionnaires de la 13e DBLE et de troupes africaines.

Adjoint du chef de bataillon AMILAKVARI pendant la campagne de Syrie, il participe brillamment en Libye à la défense de Bir-Hakeim en mai et juin 1942.
La BFL (Brigade Française Libre) future 1re DFL (Division Française Libre) du général KOENIG résiste aux attaques des armés motorisées italiennes et allemandes commandées par ROMMEL (AFRIKA KORPS).

Après la campagne de Tunisie, en juin 1943, BERNARD SAINT-HILLIER reçoit ses galons de chef de bataillon. Nommé chef d’état-major de la 1re Division Française Libre sous les ordres du général BROSSET en septembre 1943, il débarque en Italie en avril 1944 puis en France à Cavalaire le 16 août 1944.

Après la remontée de la vallée du Rhône, il libère à la tête de ses légionnaires, la ville de Ronchamp dans le département de la Haute-Saône. Il est de nouveau blessé par un éclat d’obus devant Belfort le 4 octobre, mais assure le commandement de la 1re DFL entre la mort du général BROSSET et la désignation du général GARBAY pendant l’offensive au nord de Belfort. Il termine la guerre dans le sud des Alpes au massif de l’Authion, où la 1re DFL lance l’assaut sur les positions allemandes.

En 1946, il est affecté au Secrétariat général du Ministère des Armées avant de suivre les cours de l’École supérieure de guerre et du cours supérieur interarmées de 1947 à 1948. En poste à l’état-major général des Forces armées en 1949, il est promu colonel en 1951 et est affecté au collège de défense de l’OTAN puis au commandement du 18e régiment de parachutistes.

Il sert en Indochine de 1954 à 1955 où il commande le groupement aéroporté n°1.

En 1958, il est chef d’état-major du Corps d’Armée de Constantine avant de recevoir ses étoiles de général de brigade en 1959. Chef de cabinet du ministre des Armées, il reçoit en mai 1960 le commandement de la 10e division parachutiste en Algérie.

Représentant militaire français auprès du commandement suprême allié en Europe de 1962 à 1968, il est promu général de division en 1965 et reçoit la charge de l’Inspection technique du personnel de réserve de l’armée de terre.

Général de corps d’armée en 1968, il commande la 3e Région militaire à Rennes jusqu’en 1971 et est membre du Conseil supérieur de la Guerre.

Président de l’amicale de la 1re Division Française Libre, il écrit des ouvrages historiques tels que les soutiers de la gloire.

Le général BERNARD SAINT-HILLIER est décédé le 28 juillet 2004 à Paris.

Rédaction et droits : École Spéciale Militaire de Saint-Cyr