Né à Paris le 31 mars 1904, Robert de Neuchèze est admis à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 1925, promotion Maroc et Syrie. Excellent élève, remarqué très tôt par ses cadres, il se montre aussi adroit à cheval qu’au tir ; il choisit naturellement la cavalerie à l’issue de sa formation. Après une année d’application, il est affecté au 19e régiment de dragons et sert en Allemagne entre 1928 et 1930.
De retour en France, le jeune lieutenant sert à Dinan. Novateur dans son discours et ses méthodes, il affirme que les guerres modernes seront basées sur le mouvement et l’utilisation des blindés. C’est donc tout naturellement qu’il est nommé à la tête du seul peloton motorisé du régiment. En 1938, il suit le cours de l’école des chars à Fontainebleau dont il sort Major ; il est nommé instructeur à Saumur l’année suivante.
Le 10 mai 1940, l’Allemagne envahit la France ; le 17, le capitaine de Neuchèze reçoit l’ordre de former le 1er groupe franc motorisé de cavalerie. A la tête de 150 hommes, il mène des opérations de reconnaissance dans la profondeur et harcèle l’ennemi sans répit. Il est cité à l’ordre de l’armée pour ses actions de combat courageuses et couronnées de succès. Le 27 mai, il est blessé au cours d’un accrochage. Hospitalisé pour 4 mois, il s’enfuit au bout de 10 jours pour reprendre son commandement.
Du 14 au 23 juin, il participe aux combats de Saumur aux côtés des cadets de l’école de cavalerie. Il est pour cela de nouveau cité à l’ordre du corps d’armée et élevé au rang de chevalier de la légion d’honneur.
Muté au 2e régiment de Dragons après l’armistice, Neuchèze unifie et amplifie la résistance dans le Gers ; il organise également le camouflage du matériel du régiment et crée des filières d’évasion vers l’Espagne.
Insigne de la 201e promotion de l’E.S.M. 2014-2017