Capitaine Robert GOUPIL
Il est des hommes qui s’inscrivent dans l’âme de ceux qu’ils mènent. Ils savent s’affranchir de toutes les difficultés terrestres pour insuffler l’espérance qui les anime. Le capitaine Goupil était de ceux-là.
Entré à 18 ans à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1939, il suit d’un pas confiant son père. Il sort prématurément au bout de huit mois au sein de la promotion Amitié franco-britannique. Il rejoint les Troupes de marine et est nommé lieutenant fin 1940.
Il parvient à emprunter le dernier navire quittant les côtes françaises et vogue désormais vers son destin, qui s’écrira en Extrême-Orient. Isolé dans un poste en Indochine, il s’évertuera à maintenir la volonté de se battre chez ses hommes.
Le 2 avril 1945, un mois après le début du sanglant « coup de force japonais », il est touché par une rafale de mitrailleuse au poumon et au bras. Peu lui importe. Il ne daignera jamais abandonner ses hommes.
Rétabli après une convalescence au sein de la colonne Alessandri, il retourne en Indochine. Il s’y démarque jusqu’en 1950 par son audace et sa capacité à comprendre et aider les peuples locaux. Il sera fait capitaine en 1946 à 26 ans.
Rapatrié en métropole en 1950, il se porte volontaire pour une unité nouvelle. Un bataillon commandé par le général Monclar doit être envoyé en Corée. Le capitaine Goupil s’engage à former une compagnie constituée de soldats coréens.