Insigne de la promotion ESM N° 207 “Général CAILLAUD” : Héraldique

Une Croix de Lorraine blanche dont l’un des bras en forme d’arche d’un pont rappelle l’engagement du parrain dans la Résistance et l’une des actions majeures à laquelle il prit part avec son maquis au pont de Decize en 1944.
La carte de l’Indochine de couleur “vert Légion” ainsi que la grenade à sept flammes rappellent ses combats sur ce théâtre d’opération et son attachement aux régiments de la Légion étrangère au sein desquels il servit : 2e Régiment Étranger d’Infanterie , 2e B.E.P., R.M.L.E., 2e Régiment étranger de parachutistes.
Ce vert est associé à la vertu d’espérance, écho aux idéaux de la jeunesse.
Le noir, couleur de l’écu, constitue le rappel des actions clandestines de la résistance ainsi que de sa captivité dans les camps vietmihn. Elle évoque la condition mortelle de l’homme et l’austérité du chef de guerre.
Le grade du parrain est représenté par les trois étoiles d’argent.
Le personnage de l’archange Saint-Michel, saint patron des parachutistes, rappelle que le parrain consacra l'essentiel de sa carrière aux troupes aéroportées.
L’épée est le symbole des officiers.
Au sommet de cette épée, la gloire du Casoar représente les Saint-Cyriens, soulignant la jeunesse et le courage de cet officier hors pair.

Le général Robert Caillaud parrain de la 207e promotion de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr.

Saint-Cyrien de la promotion Charles de Foucauld en 1941-1942, le général Robert Caillaud rejoint très vite la Résistance. Son charisme et son abnégation motiveront de nombreux jeunes à rejoindre le maquis de la zone Auvergne dont il est l’un des membres les plus ardents.
Malgré son arrestation par la Gestapo, il rejoint l’Armée Secrète puis la 1re Armée du général de Lattre pour libérer la France.

Il s’illustre particulièrement lors de la bataille du Bec, où ses deux sections défendent victorieusement le pont de Decize face aux 13 000 hommes du général Elster. A tout juste 27 ans, il reçoit la Légion d’honneur. Robert Caillaud rejoindra alors la Légion étrangère et l’Indochine où il sera de tous les combats, de la RC4 à Dien Bien Phu. C’est en Algérie qu’il fait de nouveau face à l’épreuve du feu avec son régiment de cœur, le 2e R.E.P. - 2ème Régiment étranger de parachutistes.

Le 29 mai 1963, il en prend le commandement. Commence alors la « révolution Caillaud ». Sous son action, le 2e R.E.P. devient l’unité d’élite que l’on connaît aujourd’hui.
Dévoué à l’arme des parachutistes, le général Caillaud est nommé Commandant de l’École des troupes aéroportées en 1972. Il œuvrera pour la mise en place de projet ambitieux, comme le brevet chuteur opérationnel.
Enfin, après son adieu aux armes, il crée l’Amicale des Anciens Légionnaires Parachutistes et préside l’Entraide Parachutiste. Il parvient à faire venir en France 42 anciens légionnaires vietnamiens et leur famille chassés de chez eux par le régime communiste. Chevalier du ciel, le général Caillaud a été le soldat de l’insolite et saura guider la promotion nouvelle sur le chemin de leur vie dédiée au service de notre patrie.