Le
camp d’instruction du THÉLIN, appelé aussi camp de PLÉLAN parce que le quartier général y était implanté ; est l’un des deux camps formés avec celui de Lyon en cette année 1843. Il a été installé au sud de la commune de Plélan-le-Grand (Ille et Vilaine) à environ 3 km du bourg, dans la partie Nord de la vaste plaine de la vallée de l’Aff et dans un rectangle de 2 km de long sur 0,5 km de large, entre le Pont du secret et le Thélin.
Les éléments précurseurs arrivèrent le 23 juin pour établir les relevés des différents emplacements et préparer l’arrivée des unités.
Les troupes d’Infanterie arrivent entre les 17 et 22 juillet (2 brigades à 3 régiments chacune). La cavalerie est arrivée les 24 et 25 juillet (1 brigade à deux régiments et 4 escadrons chacun. Puis ce fut l’artillerie le 26 juillet (2 batteries) suivie du train des équipages. Le Génie (1 compagnie de sapeurs) a précédé toutes ces unités et a été placé au centre du camp.
Ajouté à cela, tout le soutien : Gendarmerie
(détachement de 25 gendarmes) *, Administration, Infirmerie, Boulangerie, Divertissement
(appelé spectacle sur le plan ci-dessous). L’effectif du camp (hors soutien) est de 8400 hommes et 1800 chevaux. Le camp est commandé par le lieutenant-général
Comte de Rumigny qui a installé son état-major sur un escarpement rocheux dominant la vaste plaine de la vallée de l’Aff.
Les exercices militaires ou manœuvres, commencèrent le 9 août. Ils se déroulaient à 3 km du camp sur les landes de Coëtquidan
(pour les grandes manœuvres) ** et dans un vaste polygone en forêt de Paimpont et alentours pour les exercices.
Le camp cessera ses activités le samedi 9 septembre 1843 après une dernière revue d’honneur passée par le
Duc de Nemours. Prévu pour durer, le camp du Thélin ne sera jamais reconduit ; en cause notamment les faibles indemnités perçues par les ayants-droit et des dégâts causés.
* Dans l’ordre constitutif à ce paragraphe il est écrit : Le commandant de la force publique prescrira des patrouilles pour empêcher la maraude, les dégâts dans la forêt de Paimpont ou les propriétés particulières, les jeux de hasard, et pour arrêter les femmes sans aveu, et les remettre à la disposition de l’autorité civile compétente ; il aura aussi la surveillance des marchands.
** Au paragraphe manœuvres il est précisé : MM. les officiers de santé assisteront aux manœuvres et devront toujours avoir avec eux ce qui sera nécessaire pour donner les premiers secours aux hommes blessés. Un brancard sera déposé à l’entrée de la lande de Coëtquidan (terrain de manœuvre) pour le transport des blessés..