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Construction d’un nouvel ensemble : Chapelle, Presbytère, Foyer

Nouvel ensemble : Chapelle - Presbytère - Foyer ; inauguré le 3 juillet 1938 par Mgr TREHIOU, Évêque de Vannes.
Un dimanche matin de septembre 1936, Monseigneur Hippolyte TREHIOU ; Évêque de VANNES de 1929 à 1941, assiste à une messe sur le Camp et visite les lieux. Il constate alors la vétusté et l’état d’abandon de la chapelle catholique, mais également le nombre impressionnant d’établissements aux activités lucratives plus ou moins morales, situés à la périphérie du camp … de COQUINVILLE - lisière nord du camp -, de BELLEVUE, mais aussi à proximité immédiate de la chapelle, chemin du CHESNOT ; -devenu depuis Avenue Charles PEGUY-.

Il décide alors de construire une nouvelle chapelle et … un Foyer du soldat. Il s’agissait d’offrir à la troupe un lieu plus « saint » que ceux plus ou moins « sains » fréquentés par les soldats. Il charge l’abbé Henri BREHELIN (Vicaire de Ploërmel), de cette construction. Celui-ci écrit au camp de SISSONNE (AISNE) où une oeuvre militaire semblable existe déjà. Puis il rencontre l’abbé DEWAVRIN, aumônier de ce camp.

Fin octobre 1936, réunion à l’Évêché de VANNES des aumôniers militaires des 5 diocèses bretons : les Pères MAHOT (NANTES), REMINIAC (RENNES), SUIGNARD (QUIMPER), VAUGARNI (Saint BRIEUC), BREHELIN (VANNES) et DEWAVRIN aumônier du Camp. Ce dernier propose les plans de SISSONNE : devis 500.000 F, adopté. NANTES et RENNES promettent 120.000 F, Saint BRIEUC et QUIMPER 80.000 F. VANNES a la responsabilité de la construction, et devra parfaire la somme.

Le même jour, l’abbé BREHELIN emmène sur le terrain l’abbé DEWAVRIN, M. CAUBERT de CLERY architecte à VANNES, et M. HENRY, entrepreneur à COËTQUIDAN. Novembre et décembre 1936, lancement d’une souscription dans les cinq diocèses bretons. Janvier 1937 : début des travaux. Entreprise COLLIN de RENNES qui a pour commis sur place, M. HENRY. L’abbé BREHELIN vient souvent sur place vérifier la bonne marche des travaux.

Le 16 mai 1937, la première messe est célébrée dans la chapelle. Le dallage n’est pas terminé, le maître-autel n’est pas en place, mais on a hâte de détruire l’ancienne baraque-chapelle pour commencer la construction de la salle du Foyer. En attendant la fin de la construction du presbytère, l’abbé BREHELIN a élu domicile dans la sacristie de la nouvelle chapelle.

A partir du mois de juillet, un service régulier est assuré par le Père BREHELIN. Deux messes chaque dimanche, à 7h30 et 9h, pour les militaires et les familles qui habitent en territoire militaire. La population civile est invitée à rester fidèle à la paroisse de Saint RAOUL. En septembre 1937, le foyer prend forme mais n’est pas encore pleinement utilisable ; seule la grande salle a été ouverte fin octobre. Le 2 novembre, l’abbé BREHELIN s’installe dans les appartements du premier étage. Il y sera rejoint, en février 1938 par le ménage J. BLECON - Y. LELIEVRE, gérants du Foyer.

L’ouverture officielle du Foyer est fixée en mars 1938. Le couple de gérants et l’aumônier se partagent donc le logement. Dans la salle paroissiale actuelle, il ne subsiste aujourd’hui du « foyer du soldat » que quelques chaises en bois ; et le Crucifix - sur lequel est apposée une tête de mort - ; qui était placé juste au-dessus du comptoir ! Cette grande salle très prisée, est souvent occupée. Elle accueille les différentes réunions paroissiales, le catéchisme, les répétitions de la chorale, mais aussi nombre de conférences ou encore des réunions multiconfessionnelles.

Le foyer du soldat en décembre 1946 La même salle en décembre 2006, lors d’un repas interconfessionnel
Le 3 juillet 1938, Inauguration officielle de la Chapelle ; Bénédiction par le Chanoine MOISAN, Vicaire général, sous la présidence de Monseigneur TREHIOU, Évêque de VANNES. Foule nombreuse ; plus de cent officiers dont le Général MARZIN Cdt l’artillerie du MANS.

« Quand le clairon du réveil eût sonné le branle-bas dans le Camp de COETQUIDAN, une cloche argentine, pareille à celle d’un couvent, répondit en écho à la diane et à travers les landes ; sur les champs de manœuvre jeta des pétales d’Hosanna » lisait-on le 4 juillet dans l’OUEST-ECLAIR.

Pendant les grandes manœuvres de l’ouest - et ce jusqu’en juin 1940 -, de très nombreux prêtres célèbrent la messe à la chapelle ; parfois une trentaine par jour. Cela explique la présence de six Autels latéraux : trois de chaque côté. 2 juin 1940 : Dernière cérémonie de première communion, on note deux garçons et trois filles. L’abbé BREHELIN restera jusqu’à l’invasion allemande fin juin 1940. Pendant l’occupation, les Allemands utilisèrent peu la chapelle ; cependant, M. le curé de Saint RAOUL y célébrait la messe de temps en temps. La salle du Foyer quant à elle, accueillait parfois le culte protestant.


Chapelle Sainte Jeanne d’Arc, côté Sud - Photo, printemps 2017