|
Mercredi 15 août 2012 à 10 h 58, Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes, couronne Notre-Dame des motards
Survolez l’image avec la souris pour voir : un gros plan de la couronne en métal doré et son pendentif en forme de balle de 9 mm |
|
Événement majeur et exceptionnel ce mercredi 15 août 2012, la messe de l’Assomption célébrée en plein air sur le grand parvis, sera aussi celle du couronnement de la Vierge de Fatima, Sainte patronne des motards.
Il était exactement 10h58 quand Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes a coiffé, au nom du pape Benoît XVI, la Vierge d’une belle couronne en métal doré, sertie de pierres colorées.
Ce couronnement papal est la reconnaissance officielle de la Madone des motards par l’église et de tous les acteurs au service de cet événement. Il permet ainsi de nommer Notre-Dame de Fatima sous le vocable de Notre-Dame des motards.
Petit retour en arrière : En 2011, le père Jean-François Audrain alors aumônier des motards, avec l’accord de son évêque, envoie à Rome une demande de couronnement de la Vierge. A la suite, il reçoit un appel de la congrégation pour le culte divin qui lui suggère de monter un dossier. La réponse fut rapide et positive et cela a été une grande joie pour tous.
C'est un honneur ; c’est aussi la reconnaissance de tout ce qui a été fait depuis 34 ans à l’initiative du Père Prévoteau et du rôle de la Madone aujourd’hui.
Voici les termes employés par le pape Benoît XVI à la demande de couronnement de Notre-Dame des motards : |
|
|
|
“A la demande de son excellence révérendissime Monseigneur Centène, évêque de Vannes, par lettre du 14 juin 2012, nous accordons volontiers que le pieuse image de la Bienheureuse Vierge Marie de Fatima connue sous le vocable de Notre-Dame des motards, vénérée à Porcaro, puisse recevoir le précieux diadème au nom et par l'autorité du Souverain Pontife”.
Ce couronnement est un privilège particulier accordé par le pape et j’ai été délégué par Benoît XVI pour l’effectuer, ajoute Mgr Centène. La Madone des motards est le deuxième Pardon du Morbihan après celui de Ste Anne d’Auray en termes de fréquentation ; plus de 20000 pèlerins. Notre-Dame des motards est la 5e Vierge du Morbihan à être couronnée ; Notre-Dame du Roncier à Josselin a été la 1re en 1868 et la 4e : Notre-Dame de la joie à Pontivy en 1937.
Mais pourquoi y-a-t’il une cartouche de 9 mm suspendue à l’intérieur de la couronne ?
- Le 13 mai 1981, jour anniversaire de la première apparition de la Vierge à Fatima (13 mai 1917), le pape Jean-Paul II est victime à 17 heures 17, d’une tentative d’assassinat place Saint-Pierre à Rome. Mehmet Ali Agca sort de sa sacoche un pistolet semi-automatique Browning calibre 9 mm, au passage de la papamobile. Il a accompli son funeste apprentissage parmi les gangs d’Europe de l’Est à la main du KGB et à l’organisation islamiste et nationaliste turque des « Loups gris ». Lorsque le Pape passe à trois mètres de lui, il ouvre le feu à deux ou six reprises selon les versions. Un complice, Oral Çelik, situé à vingt mètres de là, est chargé de semer la confusion en lançant une grenade et en tirant à son tour. Mais deux femmes se sont mises en travers de ce plan macabre. La révélation de Fatima devient réalité ; Oral Çelik ne tire qu’un seul coup de feu et s’enfuit, sans lancer sa grenade. La course de Mehmet Ali Agca est arrêtée par une religieuse qui le plaque au sol… Mais une balle a frappé le pape Jean-Paul II de plein fouet. Une seconde l’effleure au coude et touche deux autres personnes.
L’événement présente des similitudes troublantes avec la révélation de Fatima. En 1917, la Vierge Marie montrait aux trois bergers : « Un évêque vêtu de blanc, tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches »… Avant que la religieuse ne plaque l’assassin et l’empêche de vider son chargeur, une autre, jamais identifiée aurait levé la main, bousculé le tireur ou modifié la trajectoire des balles. Un geste mystérieux mais providentiel. Le Pape est opéré pendant cinq heures, dans un état critique. Il survit à l’attentat. Le 27 décembre 1983, lorsque Jean-Paul II rend visite au tueur en prison, celui-ci lui demande : « Pourquoi êtes-vous encore en vie ? Je sais que j’ai visé juste et que la balle était puissante et mortelle. » Le Saint-Père lui répond : « Une main a tiré, une autre a guidé », faisant référence à la « main invisible de la Vierge Marie », qui aurait dévié la balle.
- Le 13 mai 1982, lors de sa visite à Fatima, le pape Jean-Paul II remercie la Vierge de l'avoir sauvé lors de l'attentat du 13 mai 1981. L’objet de mort, le projectile qui a blessé grièvement Jean-Paul II est ensuite, à sa demande, enchâssé dans la couronne de la statue de Notre-Dame de Fatima. Puisqu’elle a été touchée par la « main invisible de la Vierge », elle est devenue une relique. De même que les reliques de la Passion du Christ - la couronne d’épines ou les clous -, instruments de mort devenus symboles de salut, la balle « mortelle » est devenue l’un des joyaux de la couronne de la Reine de la Paix. |
|
|
La veille du couronnement de la Vierge, vers 17 heures, Monseigneur Centène était allé au village de toiles
à la rencontre des motards sur une petite monture très confortable, pilotée par Daniel, du Team de la Madone. |
|