Bien qu’il soit tard, les enfants ne sont pas couchés. Ils |
accompagnent leurs parents à la cérémonie du Triomphe qui |
commence lorsque la nuit est tout-à-fait tombée. |
Il fait noir, très noir. Assis dans les tribunes d’où l’on |
voyait l’après-midi tant de personnages colorés, on est entouré |
par la nuit. La nuit... et un énorme silence fait de tous les silences |
de ceux qui sont là. |
Puis... un bruit de cliquetis... d’éperons... de sabres... |
de pas... On peut tout imaginer dans ce mystère de nuit. |
Soudain, un chant naît, s’enfle, s’enroule... |
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Et la lumière jaillit |
- Oh ! ... |
Parfaitement alignés, remplissant l’immense |
espace, les uniformes brillent, les sabres |
accrochent la lumière. |
Eblouis, les enfants suivent comme dans un songe les étapes |
de cette cérémonie qui se succèdent devant eux avec une grande |
solennité. |