Bien que blessé à la poitrine au côté droit, il prend le commandement de la compagnie à la suite de la mort de son chef. Il lui faut alors entreprendre un assaut afin de permettre un repli complet de ses éléments. Debout, face au Viet-Min, il affronte la mort à la tête de sa compagnie. Galvanisant ses hommes menant l’assaut, il est mortellement touché au cou. Jean laisse une veuve, Cécile et un fils posthume, Benoît. Il est fait chevalier de la légion d’honneur.
Quand à Yves, il intègre la spéciale en 1950, avec la promotion “Extrême-Orient”. Suivant les traces de son frère, il rejoint l’école d’application de l’infanterie et choisit le 18e régiment d’infanterie parachutiste. En juillet 54, la situation se dégrade en Tunisie. C'est à cette occasion que la totalité des lieutenants de cette promotion va recevoir le baptême du feu. Yves aura à faire face aux rebelles Tunisiens à de nombreuses reprises. Après un très bref retour en métropole, il est envoyé avec le 18e régiment parachutiste de choc en Algérie, à la suite de l’insurrection de la Toussaint 54.
Au cours d’une opération dans le djebel, un camarade de promotion d’Yves, se trouve pris sous le feu de l’adversaire. Malgré les tirs nourris d’armes automatiques, le lieutenant Yves Thomazo, décide de porter secours à son camarade. Au cours du violent combat qui s’en suit, Yves est tué à la tête de sa section. Il est fait chevalier de la légion d’honneur et reçoit la croix de la valeur militaire avec deux citations à l’ordre de l’armée.
Frères par le sang et frères d’armes, ces deux jumeaux au destin glorieux, incarnent, à travers leur jeunesse, ces magnifiques valeurs d’abnégation, d’héroïsme et de sacrifice. Les frères THOMAZO viennent ce soir consacrer l’esprit Saint-Cyrien, héritier de plus de deux siècles de sacrifices, pour la patrie.