Promotion E.S.M. N° 198 “ CASTELNAU ” 2011 - 2014 |
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En adoptant le nom de Castelnau, la promotion rend hommage à deux officiers, un père et son fils, tous deux ayant combattu pour la défense de la France.
Edouard de Curières de Castelnau est né le 24 décembre 1851 à Saint-Affrique. Saint Cyrien de la 54e promotion, celle « du 14 août 1870 », il prend part à la guerre contre la Prusse en combattant dans l’Armée de la Loire et se distingue notamment lors de la bataille du Mans, dernier combat avant l’armistice de janvier 1871. A l’issue de la guerre, il alterne les commandements dans la troupe et les fonctions d’Etat-Major.
En 1900, Edouard de Castelnau prend le commandement, à Nancy, du 37e Régiment d’infanterie. Il en fait une unité exceptionnelle grâce à des exercices fréquents et des marches prolongées, colonel en tête. Castelnau est attentif à la vie du soldat ; il fait installer l’électricité dans les casernements – c’est une première – et veille à l’hygiène et à la nourriture de la troupe.
En 1914 il commande la 2e armée en Lorraine, repoussant les Bavarois au Grand-Couronné et livrant la bataille de Morhange qui permet de sauver Nancy. Au cours de ces combats, il perd un de ses fils, Xavier. Révélant une fois de plus ses qualités exceptionnelles de chef, il assume son commandement sans se laisser altérer par son chagrin. Artisan de la victoire de la Marne il prend le commandement du groupe d’armées du centre et dirige en 1915 l’offensive de Champagne.
Il devient alors l’adjoint du général Joffre.
Insigne de la 198e promotion de l’E.S.M. 2011 - 2014, homologué sous le N° G 5358
Devise au verso : CURRENS POST GLORIAM SEMPER (Ils Courent Toujours Après la Gloire)
- inscrit également la date du baptême de la promotion : 21 Z 206 ( 21 juillet 2012 ) |
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Dans ses nouvelles fonctions, il donne les premiers ordres pour aménager la rive droite de la Meuse et renforcer les défenses de Verdun en février 1916.
En 1917, il est envoyé en mission en Russie puis revient prendre le commandement de l’armée de l’Est. Décoré de la Médaille Militaire, il participe enfin à la grande offensive de 1918, emportant la victoire à Colmar et à Strasbourg.
Au terme de la Grande Guerre, Castelnau aura donné trois de ses fils à la France.
Maintenu en activité sans limite d’âge, il se retire petit à petit de la carrière militaire et devient député de l’Aveyron. Il s’éteint à l’âge de 91 ans, à Montastruc la Conseillère.
Son fils Xavier, entré à Saint-Cyr en 1912, en sort sous-lieutenant en 1914 et rejoint le 4e Bataillon de Chasseurs à Pieds.
Il sert alors sous les ordres de son père et participe à la bataille de Morhange au cours de laquelle, ayant pris la tête de sa compagnie, il trouve une mort glorieuse.
A son tour, il a honoré le fameux « serment de 14 » prêté par des Saint-Cyriens de sa promotion, « la Montmirail ». Deux autres de ses frères tomberont également au cours de la grande guerre.
L’un et l’autre Saint-Cyriens à quarante trois ans d’écart, le général et le lieutenant de Castelnau incarnent à eux deux toutes les facettes de l’Officier français.
Le premier, homme d’action autant que de réflexion, fut l’un des piliers de la victoire de 1918. Il demeure l’exemple même du grand chef, animé de la plus solide volonté de vaincre, aimé et respecté.
Le second, associé au serment de 1914, reflète la jeunesse et le panache qui caractérise l’esprit de la Spéciale dans le don sans retour de sa personne et dans la pureté du dernier geste.
Ensemble, ils incarnent la fidélité à la France, le don de soi et la plénitude du métier d’officier. A travers eux doit être rappelé le sacrifice de centaines de milliers de familles françaises qui auront donné un père ou des fils pour la défense de la patrie. |
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Rédaction : Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan |
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