Biographie du parrain des promotions, baptisées le jeudi 6 décembre 2012
Promotions E.S.M.4  “ Chef de Bataillon Joseph PERCEVAL ”   Cycle 2012 - 2013
Insigne promotion : CBA JOSEPH PERCEVAL
Né le 1er décembre 1911 aux Marches en Savoie, les parents de Joseph Perceval travaillent la terre. A trois ans, alors que son père est au front, il devient orphelin de mère. En 1921, son père meurt à son tour des suites de ses blessures de guerre.
Il est élevé par son oncle maternel.
Engagé volontaire au 1er régiment de zouaves en avril 1932, il sert au Maroc et est nommé caporal-chef en juillet 1933. Affecté aux Goums marocains, il est promu sergent en 1935 et admis le 1er septembre 1938 comme sergent-chef à l’école militaire d’infanterie de Saint-Maixent pour devenir officier.

Le 1er septembre 1939, à sa sortie de Saint-Maixent, il est promu sous-lieutenant et est affecté au 109e régiment d’infanterie à Chaumont.

Pendant la Campagne de France, il commande le groupe franc du 2e bataillon de son régiment. Les missions de reconnaissance et les accrochages avec l’ennemi se multiplient et il est blessé par plusieurs éclats d’obus le 7 juin 1940 dans l’Oise en stoppant une offensive ennemie.

Il se replie difficilement, avant d’être repris par les allemands au Nord de Lognes qui l’arrêtent et l’emmènent à Paris, dans les garages de l’Élysée pour le torturer mais il parvient à s’évader. Il entre dans la clandestinité et se cache avant de rejoindre l’Armée française sur la Loire.

Insigne homologué sous le N° G 5394 - Devise : “ RENAÎTRE et VAINCRE ”

Affecté au 41e régiment d’infanterie et ne supportant pas l’occupation allemande, il demande avec insistance à retrouver son corps d’origine, les Zouaves au Maroc, et embarque à Marseille pour Casablanca où il arrive le 9 novembre 1940.

Commandant la section de mitrailleuses de la 3e Compagnie du 7e régiment de tirailleurs marocains, il est nommé lieutenant en septembre 1941 et est désigné pour servir en A.O.F.. Il embarque pour Dakar d’où il est muté au Dahomey en novembre 1941.

Décidé à rejoindre la France libre, il passe la frontière du Nigéria à bicyclette le 15 janvier 1942 ; il est dirigé par les Anglais sur Fort-Lamy au Tchad où il rencontre le Général Leclerc et signe son engagement aux F.F.L..

Il rejoint la 12e compagnie du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad dont il prend le commandement. Il est simultanément condamné à mort par le tribunal militaire permanent de Dakar aux ordres de Vichy. En 1942-43, il participe à de nombreuses opérations avec son unité (Fezzan, Libye, Tunisie) où il est blessé à deux reprises, en mars 1943. Promu capitaine en juin 1943, il rejoint le Maroc où il reçoit la Croix de la Libération par le général Leclerc.

Avec la 2e division blindée, à la tête de sa compagnie, Perceval débarque le 1er août 1944 en Normandie et se dirige vers Paris après de violents combats dans le bocage normand où il s’illustre par son courage et qui lui vaut une citation à l’ordre de l’armée.

CBA Perceval
Avec ses hommes, il est dans les premiers à entrer dans Paris le 25 août 1944 ; après la Libération de Paris, il continue vers l’est avec la campagne des Vosges puis la prise de Strasbourg le 23 novembre 1944 et la campagne d’Alsace.

Il participe avec la 2e D.B. à la fin de la guerre en Allemagne, et le 4 mai 1945 il entre dans le nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden. Après la capitulation de l’Allemagne, il est nommé chef de bataillon et désigné pour l’AOF pour prendre le commandement d’un bataillon mécanisé. Affecté ensuite en Indochine en juillet 1947 avec son bataillon, il est cité à l’ordre de l’armée. En juin 1948, il prend le commandement du 3e bataillon du 6e R.I.C. à Hanoï et est cité à nouveau.

Après un séjour à Casablanca comme chef d’état major du 6e R.T.M., il est de nouveau affecté en Indochine où il arrive en janvier 1951. Le 6 septembre 1952, il tombe dans une embuscade et est grièvement blessé. Il succombe à ses blessures et son corps est rapatrié dans son village natal en Savoie.

Biographie rédigée par le 4e Bataillon de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr
Addendum : Dans l’ouvrage “ Sur les chemins de l’audace ” qui retrace toute sa vie, de son enfance à sa mort au combat et dont l’auteur n’est autre que son fils André ; on relève cette phrase en forme de maxime, écrite par Joseph Perceval le 23 février 1943 : « Une chose est certaine, c’est que dans un succès, il y a 40 pour 100 de préparation, 20 pour 100 de chance et 40 pour 100 d’audace ».
“ L’audace de servir ”, devise du 4e bataillon de l’E.S.M. ; en accord parfait avec cette citation.