Le Général Paul GIROT de LANGLADE, parrain de la 64e promotion de l’École militaire Interarmes.

Né le 26 juillet 1894, il devance son appel sous les drapeaux en s’engageant comme chasseur à cheval en 1913.
Le 7 octobre 1915, il devient sous-lieutenant de chasseurs à pied. Lors de l’attaque de la ferme de Navarin, il est grièvement blessé au bras. Cette blessure renforce sa détermination à combattre. En 1916, il rejoint l’aviation comme observateur, pilote de bombardier de nuit, puis chef d’escadrille.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il assure une mission défensive sur la ligne Mareth, frontière entre la Tunisie et la Libye. En 1941, il fonde une unité qui deviendra le 12e régiment de chasseurs d’Afrique avec comme devise « Audace n’est pas déraison ».

En août 1943, sa rencontre avec le général Leclerc bouleverse son destin et celui de son régiment, les projetant dans l’épopée de la 2e division blindée. Il crée le groupement tactique Langlade, qu’il mène en août 1944 à Alençon, puis à Paris.

En septembre, il remporte à Dompaire une victoire décisive en anéantissant une brigade de chars lourds allemande. Fin novembre, son groupement est le premier à entrer à Strasbourg, où il mène de durs combats. Au printemps 1945, son unité contribue à la libération de la poche de Royan. Il termine la guerre au nid d’aigle, symbole de la plus éclatante des victoires sur l’ennemi nazi.

Insigne de la promotion “GÉNÉRAL de LANGLADE”. Écu en bannière à la lisière d’or, parti : - à dextre, d’azur chargé en chef de trois étoiles d’argent surmontant l’écusson aux armes de la 2e division blindée ; - à senestre, de candide timbré en chef de la plaque de grand-croix de la Légion d’honneur et chargé en cœur de l’écusson aux armes de l’escadrille de bombardement VB 101.
Le tout broché d’une épée haute en pal à la lame d’argent gravée de l’inscription « GÉNÉRAL DE LANGLADE » en lettres capitales de sable, à la garde d’or brochant un heaume empanaché de cavalerie d’argent, accosté de deux salamandres affrontées et au gorgerin chargé de l’écusson aux armes de la ville de Strasbourg.

Il prend ensuite le commandement de la 3e Division Blindée, devient gouverneur militaire de Strasbourg puis directeur de l’École de cavalerie de Saumur.
Il poursuit son engagement au Maroc puis en Indochine, à la tête des forces terrestres du Cambodge. Il quitte le service actif en 1953, après quarante ans au service de la France, et s’éteint en 1980 à Meilhaud.

Cavalier, fantassin, aviateur, il a porté tous les grades, de soldat de deuxième classe à général de division. Il s’est élevé par l’effort, relevé de ses blessures, forgé une âme de chef et entraîné ses hommes au combat.

À la 64e promotion de l’École militaire interarmes, il lègue ses valeurs : courage, audace, loyauté et fidélité – celles d’une génération de soldats qui ont combattu pour l’honneur et la liberté.